Les yeux du coeur.
Si le destin cruel, t'a privé de la vue,
Moi je peux te montrer ce que tu ne vois plus…
Mets ta main dans ma main, et puis ferme les yeux,
Laisse moi te guider vers ces monts merveilleux…
Jusqu'à ce point précis où le ciel et la terre,
Se rejoignent et se touchent dans un grand mystère…
Allons le cœur en paix, libérés des tourments,
Comme vont à l'amour, ensemble, les amants…
Je te raconterai tout au long de la route
Ce que tu ne vois pas ; je lèverai les doutes…
Et le flot de mes mots sera ton paysage,
Dans toutes mes paroles tu verras des images…

Je te raconterai la joie de ces enfants
Qui rient aux éclats et jouent au cerf-volant.
Et je te décrirai la forme des nuages
Gris ou blancs, se mêlant aux oiseaux de passage.
Et si je mens un peu, ce n'est pas pour mentir…
Mais gommer de ton ciel ce qu'il y a de pire…
Je serai ta lumière, et si sur le chemin…
Tu sens parfois ma main, qui tremble dans ta main
C'est peut être qu'alors, envahie par le doute
J'ai dû fermer les yeux, pour mieux trouver ma route…
Parce qu'un jour un Renard a dit au Petit Prince,
"on ne voit bien qu'avec le cœur…"

Pierre Coutreau – le 18 août 2003